Réchauffement climatique

         Le climat se réchauffe plus rapidement ces dernières décennies qu’il ne l’a jamais fait, et nous en sommes grandement responsables. Cela entraine bien des complications. Des espèces disparaissent, les glaciers fondent, les eaux montent, les saisons sont perturbées… Beaucoup de populations en souffrent déjà, et ce n’est que le début. « On a modifié la composition chimique de l’atmosphère », nous informe Yann Arthus Bertrand dans un de ses reportages sur l’écologie. Nous devons changer nos modes de vies si destructeurs pour notre planète et nous-mêmes sans plus attendre.

Outre les usines et les transports, l’industrie d’élevage est un facteur important de réchauffement climatique.

Selon l’ADEME (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), la production d’1kg de viande de veau rejette à peu près la même quantité de gaz à effet de serre qu’un trajet en voiture de 220km. En comparaison, explique-t-elle, produire 1kg de céréales équivaut à un créneau en voiture !

          Le fumier produit 65% d’hémioxyde d’azote, et le système digestif des ruminants 37% du méthane émis. « Or ces gazs ont un potentiel de réchauffement global respectivement 296 et 23 fois plus élevé que le CO2. C’est ainsi que le bovin réchauffe plus que la voiture (3). »

          Plus effrayant encore, le rapport de 2006 de la FAO sur l’impact de l’élevage sur l’environnement ayant récemment été mis à jour par le World Watch Institue, on constate que ses chiffres ont été revus et qu’il estime à présent que la production du bétail et de ses sous-produits contribue pour au moins 51% de l’ensemble des gaz à effet de serre, contre 18% en 2006 (4).

          Ces nouveaux chiffres signifient que « même au cas où chaque personne sur la planète adoptait des sources alternatives d’énergie, si toutes les ampoules étaient remplacées par des ampoules à faible consommation, et si les voitures et les avions étaient totalement interdits, les effets sur le climat resteraient encore inférieurs à ce qu’ils seraient si les gens arrêtaient de manger de la viande et passaient à une alimentation végétale », explique André Méry, président de l’AVF (association végétarienne de France).

          Les experts s’accordent pour dire que la consommation de produits animaux nuit à notre planète.  Le GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a même prit position en ce sens : « Au début, renoncez à manger de la viande un jour par semaine, et ensuite cessez graduellement votre consommation », conseille son président, Rajendra Pachaury (5).